mercredi 1 juillet 2009

Poisons : La Colère !

Aujourd’hui je vais vous parlez de la colère, l’un des trois poisons pour l’esprit.

En psychologie, la colère est considérée comme une émotion secondaire à une blessure, un manque, une frustration. Elle est affirmation de sa personne et sert au maintien de son intégrité physique et psychique ou alors elle est l'affirmation d'une volonté personnelle plus ou moins altruiste. Une colère saine est sans jugement sur autrui. Parce qu'elle peut faire souffrir celui qui l'exprime, elle peut être considérée comme une passion.

Si la colère est une forme d'expression licite contre l'indignation et l'injustice, elle est parfois incontrôlable. Face à un mal subi, l'homme en colère ne se contente pas alors de répondre par un mal équivalent, rétablissant une sorte d'ordre de droit égalitaire, mais rend facilement au centuple le mal qu'il a subi. La colère, aveugle et dévastatrice, devient alors la fureur et génère de la peur.

L’injustice est un des mobiles de la colère. Une personne en colère est une personne qui n'a pas renoncé à la justice. La question de la justice ne se pose que dans le champ des relations interpersonnelles : la colère constitue un formidable contre-pouvoir face aux idéologies de toutes sortes. Elle est un potentiel de transformation inter-individuelle, à condition de ne pas "casser" la relation.

Tant que la recherche de la justice mobilise un individu, le processus de justification est sous-jacent. Mais cela nécessite qu'une relation soit encore possible, que le sujet en colère ne s'enferme pas à l'intérieure d'elle, et qu'un Autre puisse l'accueillir.

Si ce n'est pas le cas, le sujet se met en danger. La tentation de l'auto-justification est grande, nourrissant le soupçon qu'autrui a besoin d'un coupable. La culpabilité et le sentiment de culpabilité s'entremêlent, pour le meilleur et pour le pire.

Si ce n'est pas le cas, la frontière précise entre l'auto-accusation et l'accusation réelle est mince, quelle que soit la légitimité de la colère. Le processus de justification se transforme alors en hostilités et en inimitiés et celui du bouc émissaire entre en scène.

Toutefois, la psychologie a bien montré, et expérimente chaque jour, les effets nocifs de la censure de la colère, qui enferme l'individu dans des zones de non-dits et parasite la relation à soi-même et aux autres. Il existe pourtant des expressions positives de la colère, qu'il est possible d'apprendre, de même qu'il est possible et souvent souhaitable d'accueillir la colère des autres.

La colère est une émotion passionnelle, et souvent impulsive, fessant partie de chacun de nous. Lorsqu’elle survient, il est important de bien l’accueillir et de l’accepté à l’intérieur de soi. Il s’agit d’une partie intégrante à soi et la réprimer ne peut qu’engendrer des états de mal l’être à l’intérieur de nous. Toutefois, comme toutes les autres émotions, elle est impermanente.

Malheureusement, nous la fessons souvent perdurer avec des états d’être altérés, des illusions, ou des sentiments de vengeance et de justice. La vengeance est un plat qui ce mange froid, certes ! Mais ne sommes nous pas bien plus à laisse à l’intérieur de cette tendre chaleur qui habite notre cœur ?

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