mercredi 1 juillet 2009

La Coproduction Conditionnée

Aujourd’hui, je vais vous parler de la coproduction conditionnée, le concept bouddhique de conditionnalité, de dépendance et de réciprocité. Il s’agit d’une manière de comprendre la souffrance, ses causes ainsi que de la façon d’y remédier. L'essentiel du concept réside dans la notion d'interdépendance (vacuité).

La coproduction conditionnée est ainsi présentée comme un ensemble de douze liens, ou maillons, formant une suite cyclique. Ce n’est ni l’individu ni un autre qui est la cause de la souffrance; c’est la coproduction conditionnée. Conditionnées par l’ignorance se produisent les formations mentales, etc.

Ainsi, tous les phénomènes sont composés et inter-dépendants, que ce soient les objets physiques, les sensations, les perceptions, la pensée, la conscience. C’est la roue des Douze Causes Interdépendantes.

Ne pas le comprendre pousse à agir, impulsions et motivations à l’action, volontés et impulsions non éclairées par la sagesse, et conditionnées par les productions de l’ignorance, c’est-à-dire l’avidité et la haine.

L'absence de vue correcte de la nature des choses et des caractéristiques de l'existence conditionnée (impermanence, insatisfaction et absence d'essence) est à l'origine d'actes, paroles ou pensées qui produisent des imprégnations karmiques.

Les créations mentales ayant des effets karmiques, elles conditionnent le niveau de conscience. Les états de conscience conditionnent les phénomènes physiques et mentaux, qui eux conditionnent les six sphères sensorielles.

À parti des six sphères sensoriel (yeux, nez, oreilles, bouche, toucher, et la conscience) découle le contact qui produit les sensations. Il y a deux types de sensations, l’un correspond aux perceptions ou sensations cognitives nous permettant de reconnaître les objets, sans intervention de l’émotion. L’autre, les sensations affectives, nous permettant d’apprécier les qualités des objets : bon, mauvais, j’aime ou je n’aime pas, ou bien neutre.

Les sensations provoquent le désir. Si la sensation est agréable, on veut la perpétuer ou la renouveler. Ce qui conditionne l’avidité, l’attachement etc. Inversement le désir peut-être un désir de rejet de ce qui nous est désagréable : rejeter, éliminer l’autre qui nous gêne. Le désir provoque donc l’attachement et les angoisses de la peur de perdre l’objet, un partenaire par exemple, ce qui provoque anxiété et jalousie.

Désir et attachement produisent le souhait de continuer à exister dans ce monde pour jouir de ce qui nous fait plaisir. La vie étant courte, on se projette avec une forte énergie vers une existence future : continuer à renaître, devenir encore. C’est l’énergie de cette conscience, qui sans être quelque chose de fixe, est dans un processus de vouloir redevenir, provoquant une nouvelle naissance, vieillesse et mort.

Cette nouvelle existence, impermanente, sujette aux frustrations et maladies, aboutit en effet à la vieillesse et à la mort. On voit bien à partir de là que l’existence humaine est hautement impermanente ; conditionnés par l’ignorance.

‘L'examen des conditions d'existence des êtres vivants aboutit à la prise de conscience de la souffrance et de l'insatisfaction qui caractérisent la vie. En effet, chaque être vivant va faire, au cours de sa vie, l'expérience de situations pénibles qu'il n'a pas souhaité. Les formes les plus évidentes en sont la pauvreté, la maladie, la vieillesse et la mort. En revanche, ce que l'être vivant désire, il ne l'obtient que rarement et en ressent une grande frustration. Même lorsque ses désirs sont satisfaits, il ne peut s'en contenter et en voudra plus. L'état prolongé de satisfaction que l'on recherche, rien ne pourra le produire, car rien n'est durable. L'impermanence de toute choses régit en effet toute la pensée bouddhique.’

‘Le but des enseignements du Bouddha est donc de libérer de la souffrance tous les êtres vivants en leur montrant le chemin qui mène à un bonheur inaltérable. Pour supprimer cette souffrance, il faut en trouver les causes. C'est la qu'intervient le karman, loi selon laquelle tout acte volontaire porte tôt ou tard ses fruits. Cela peut-être agréable pour une action vertueuse ou désagréable pour une action non-vertueuse. Cependant, c'est plus l'intention que l'acte lui-même qui compte, et l'intention provient avant tout de l'ignorance. L'ignorance est donc à l'origine de toute souffrance.‘

La coproduction conditionnée devient la base d’une conception plus profonde de la réalité, qu’on appelle réalité profonde ou absolue, ce dernier mot n’ayant pas vraiment de sens. L’existence n’ayant pas d’existence propre (car elle existe que par interdépendance), est conditionné elle-même par ces 3 caractéristiques : l’impersonnalité (il n’y a rien qui ait une existence indépendante et réelle en soi.), l’impermanence (tout est constamment changeant, on ne peut absolument rien trouver de permanent dans les phénomènes) et l’insatisfaction (aucun phénomène ne peut nous satisfaire de manière ultime et définitive).

Si on considère les anneaux de cette chaîne nous enchaînant en un cycle, la meilleure façon de nous en échapper, est de briser un de ces anneaux, soit en nous éveillant de notre ignorance, la meilleure manière, soit, comme les ascètes, de tenter de vaincre les désirs.

Je pense que tout cela est très intéressant, et bien que contradictoire à notre société dualiste de consommation, je croie qu’il y a beaucoup de choses que l’ont peut apprendre de ces écrits.

Sur ce, je vous souhaite à tous une douce soirée !

Poisons : La Colère !

Aujourd’hui je vais vous parlez de la colère, l’un des trois poisons pour l’esprit.

En psychologie, la colère est considérée comme une émotion secondaire à une blessure, un manque, une frustration. Elle est affirmation de sa personne et sert au maintien de son intégrité physique et psychique ou alors elle est l'affirmation d'une volonté personnelle plus ou moins altruiste. Une colère saine est sans jugement sur autrui. Parce qu'elle peut faire souffrir celui qui l'exprime, elle peut être considérée comme une passion.

Si la colère est une forme d'expression licite contre l'indignation et l'injustice, elle est parfois incontrôlable. Face à un mal subi, l'homme en colère ne se contente pas alors de répondre par un mal équivalent, rétablissant une sorte d'ordre de droit égalitaire, mais rend facilement au centuple le mal qu'il a subi. La colère, aveugle et dévastatrice, devient alors la fureur et génère de la peur.

L’injustice est un des mobiles de la colère. Une personne en colère est une personne qui n'a pas renoncé à la justice. La question de la justice ne se pose que dans le champ des relations interpersonnelles : la colère constitue un formidable contre-pouvoir face aux idéologies de toutes sortes. Elle est un potentiel de transformation inter-individuelle, à condition de ne pas "casser" la relation.

Tant que la recherche de la justice mobilise un individu, le processus de justification est sous-jacent. Mais cela nécessite qu'une relation soit encore possible, que le sujet en colère ne s'enferme pas à l'intérieure d'elle, et qu'un Autre puisse l'accueillir.

Si ce n'est pas le cas, le sujet se met en danger. La tentation de l'auto-justification est grande, nourrissant le soupçon qu'autrui a besoin d'un coupable. La culpabilité et le sentiment de culpabilité s'entremêlent, pour le meilleur et pour le pire.

Si ce n'est pas le cas, la frontière précise entre l'auto-accusation et l'accusation réelle est mince, quelle que soit la légitimité de la colère. Le processus de justification se transforme alors en hostilités et en inimitiés et celui du bouc émissaire entre en scène.

Toutefois, la psychologie a bien montré, et expérimente chaque jour, les effets nocifs de la censure de la colère, qui enferme l'individu dans des zones de non-dits et parasite la relation à soi-même et aux autres. Il existe pourtant des expressions positives de la colère, qu'il est possible d'apprendre, de même qu'il est possible et souvent souhaitable d'accueillir la colère des autres.

La colère est une émotion passionnelle, et souvent impulsive, fessant partie de chacun de nous. Lorsqu’elle survient, il est important de bien l’accueillir et de l’accepté à l’intérieur de soi. Il s’agit d’une partie intégrante à soi et la réprimer ne peut qu’engendrer des états de mal l’être à l’intérieur de nous. Toutefois, comme toutes les autres émotions, elle est impermanente.

Malheureusement, nous la fessons souvent perdurer avec des états d’être altérés, des illusions, ou des sentiments de vengeance et de justice. La vengeance est un plat qui ce mange froid, certes ! Mais ne sommes nous pas bien plus à laisse à l’intérieur de cette tendre chaleur qui habite notre cœur ?

Les Chaînes du Désires

Et si nous vivions que de désir et de passion, qu’arriverait-il ? Serions-nous vraiment plus heureux ? Lorsque nous complétons un désir, l’un de ces deux choix arrives : Nous sommes soit satisfait, sois insatisfait du résultat. Si nous sommes insatisfait, cela ne fait qu’alimenter le cercle vicieux, nous cherchons habituellement un désir plus ‘intense’ ou changeons complètement de désir, toujours à la recherche de ce sentiment de satisfaction tant désiré.

Si au contraire nous sommes satisfait du résultat, nous achevons habituellement un état d’esprit de bien être temporaire (car tout est éphémère). Comme ce dernier est temporaire, il fini par disparaître, créent ainsi un vide qui doit être à nouveau comblé. Nous devons donc rechercher un nouveau désire (souvent de façon encore plus intense), entretenant ainsi une fois de plus, ce cercle vicieux. Indirectement, nous alimentons dû même coup, notre dépendance à ce désir particulier.

Il existe également plusieurs méthodes afin de maintenir l’illusion de permanence. Par exemple les drogues et alcools peuvent inhiber notre état d’esprit afin de nous faire oublier le présent et vivre dans cet état illusoire. Toutefois, lorsque nous nous réveillions de ce brouillard, la temporalité de cet état illusoire nous frappe de plein fouet, et souvent au dépend et au sacrifice de diverse valeurs personnel tel nos relations, amitiés, études, etc.

De plus, ce sentiment de bien être relié à ce désire s’engrave dans nos mémoires du passé et est fréquemment utilisé comme ressource de référence lors de nos expériences future. Ceci peut être particulièrement problématique si la personne à tendance à comparé les évènements du future avec ceux du passé, faisant en sorte qu’elle n’est jamais véritablement dans le présent.

Prenons le cas d'un besoin, d'un tout premier besoin : s'en suit une satisfaction de la douleur éprouvée, la première satisfaction. Quand l'individu éprouvera une nouvelle fois ce besoin, émergera simultanément le souvenir de la satisfaction jadis obtenue. Le désir est tourné vers le passé ; l'individu veut la restauration de la satisfaction qu'il a obtenue la première fois.

Il s'investit affectivement, et le besoin s'ourle d'une épaisseur psychologique. C'est cette considération nouvelle par rapport au besoin qui fait que le désir ne peut être comblé tout à fait, et que nous sommes voués à une insatisfaction perpétuelle : si la douleur liée au besoin peut être calmée, comme ça déjà été le cas une première fois, rien ne peut venir calmer cet investissement affectif créé de toutes pièces.

Le désir lui-même est en fait issu d’un sentiment de manque ou de vide, dans ce sens qu’on ne désire que ce dont on manque. Nous ressentons donc un ‘haut’ temporaire afin de ressentir un ‘bas’ qui lui aussi est également temporaire. Le désir est tantôt considéré positivement comme un moteur, tantôt considéré négativement comme une source de souffrance, une forme d’insatisfaction. Le véritable bonheur résiderait de ce fait dans l'absence de désir.

Toutefois, en ce plaçant dans cet état d’attente et de suspension temporaire nous créons un état statique de vide à l’intérieur de nous même car en bout de compte, nous voulons que cette état de bien être perdure éternellement et ne sois donc pas éphémère alors que c’est actuellement cet nature éphémère qui la rend désirable.

Nous devenons donc esclave de nos désires qui eux même crée cette chaine d’insatisfaction que nous désirons éviter !

mardi 30 juin 2009

Désirs, Passions et Amour

Trop souvent de nos jours le terme "amour" est mal employé, et ce qu'on appelle amour n'est que désir, attachement ou possession. On cherche dans l'autre sa propre image, son propre soi et tant que l'autre flatte notre propre soi, ca marche, c'est le grand amour, on est amoureux fou...de sa propre image.

Le désir de posséder l'autre, cet attachement, peut devenir jalousie ou peut devenir une prison insupportable. Emprisonner l'autre, même dans une prison d'amour, ce n'est pas de l'amour, c'est de l'attachement et de la possession. L’autre a aussi un égo qui va avec le temps devenir de plus en envahissant et lourd à supporter... d'ou tant de conflits, d'ou tant de ruptures.

La plupart du temps lorsque l'on pense aimer, on est plutôt amoureux de l'amour plus que la personne elle-même. Nous sommes donc amoureux de certaines de ses caractéristiques à un moment donné. Si certaines de ces caractéristiques ne sont plus là alors on se sépare ou on divorce.

Sommes-nous amoureux de ces caractéristiques éphémères ou sommes-nous amoureux d'une personne. Sommes-nous amoureux de sa beauté, de son caractère ou sommes-nous amoureux de ses agrégats changeants et illusoires.

Un caractère peut changer, la personne n'est pas son caractère ni ses pensés. Ce que l'on recherchait chez l'autre à un moment donné peut changer si nos pensées changent parce que ce que l'on aime aujourd'hui n'est pas forcément ce que l'on aimera demain.

Tout d'abord, le piège classique à éviter : confondre attachement et amour. L'amour souhaite le bonheur de l'autre alors que l'attachement souhaite que l'autre nous apporte du bonheur. L'amour est donc à cultiver et à faire grandir alors que l'attachement est à éliminer.

Par le désir passionné se produit l'attachement. L'attachement aux objets, en devenant exclusif, peut conduire à l'avarice. Toute action qui fait du mal aux autres est nécessairement causée et accompagnée par l'attachement, l'aversion et l'ignorance.

'L'attachement est intéressé, l'amour est désintéressé.'

Si on aime alors le jugement est exclu (autant en bien qu'en mal). On ne ressent plus de déception, de colère, de passion, la vision est objective et l'intérêt est plus collectif qu'individuel.

Le véritable Amour c'est vouloir le bonheur de l'autre. C'est à dire son éveil, et la cessation de sa souffrance. C'est donc aussi la compassion. C'est aussi l'équanimité aimer autant ses proches que des êtres inconnus, mais tout aussi digne de compassion.

Attachement, Détachement et Non-Attachement

Il y a une différence majeure entre le détachement et le non-attachement. Le détachement à une signification dualiste (par rapport à l’attachement). Il peut impliquer de ne pas se sentir concerné, d'être froid, distant et indifférent.

Toutefois, cette indifférence amène également l’ignorance. L’ignorance est comme un voile qui induit les passions. Cette ignorance, et les illusions qu'elle entraîne, conduisent à l'avidité, au désir de posséder davantage que les autres, à l'attachement et à la haine pour des personnes ou des choses.

‘L'ignorance, l'origine du mal et de la souffrance est une "possibilité" qui par là même se trouve appelée à s'exprimer. L'ignorance apparaît au sein de la connaissance mais n'appartient pas à la nature ultime de la connaissance. Sa nature est illusoire. De ce fait, quand la connaissance est réalisée, il ne s'est en réalité rien passé.’

Le non-attachement quand à lui, signifie avoir une attitude équilibrée, qui ne s'accroche pas. Quand nous sommes libres d'attachement, nous n'attendons pas des autres des choses irréalistes, et nous ne nous accrochons pas à eux de peur d'être malheureux quand ils ne sont pas là. Le non-attachement est une attitude calme, réaliste, ouverte, qui accepte. Elle n'est pas hostile, paranoïde ni insociable.

Avoir une attitude équilibrée ne veut pas dire rejeter nos amis et notre famille. Cela signifie entretenir avec eux une relation différente. Quand nous ne sommes pas attachés, nos relations avec les autres sont harmonieuses et, en fait, notre affection pour eux s'accroît.

On peut prendre soin des autres avec deux motivations très différentes.

Dans un cas, nous prenons soin des autres de manière malsaine, en ayant l'air de nous sacrifier, mais en réalité en agissant par peur ou par attachement. Les gens qui aiment les louanges, la renommées, les relations, etc., et qui ont peur de les perdre, peuvent apparemment négliger leurs propres besoins pour prendre soin des autres.

Mais en fait, ils se protègent eux-mêmes d'une manière stérile. Leurs attentions ne viennent pas d'un amour véritable, mais d'une tentative égocentrique d'être heureux qui les rend, en réalité, plus malheureux.

L'autre manière de prendre soin des autres est motivée par une affection vraie. Cette sorte d'affection et de respect pour les autres ne cherche pas, n'attend pas, quoi que ce soit en retour. Elle s'enracine dans la conscience que tous les autres êtres veulent être heureux et désirent éviter la souffrance tout autant que nous.

En imprégnant notre esprit de ce genre de pensées, nous ressentons naturellement de l'affection pour les autres, et notre motivation à les aider se fonde sur un désir authentique de les voir heureux.

La co-dépendance ne naît pas de ce qu'une personne, dans la relation, serait manipulatrice ou exigeante. Elle évolue quand l'attachement, la colère et la peur de deux personnes, ou plus, se nourrissent les unes des autres de manières malsaines.

Si une personne a cultivé le non-attachement et agit avec amour et une compassion vrais, même si l'autre essaie, consciemment ou inconsciemment, de la manipuler, celui dont la motivation est claire ne deviendra pas dépendante d'un schéma d'interactions malsaines.

Amour et Attachement

Le monde confond souvent l’amour et l’attachement. J’ai donc décidé de partager avec vous ma vision de cette réalité. L’attachement affectif est aimer un être pour soi même. L'attachement est le souhait qu'une autre personne nous rende heureuse. Il est basé sur une vision déformée de la réalité car personne n'a la capacité de nous rendre heureux en dehors de nous même.

Le besoin d’aimer ou besoin de se sentir aimé ne serait autre qu'un besoin égoïste, qu'une attente de la personne qui pourrait combler les ‘manques’ immatériels ou matériels que nous ne serions pas capables de satisfaire par nous-mêmes. Tant que l’on sent chez la personne aimée la présence des choses que l’on attend d’elle, le sentiment perdure, mais si la personne aimée perd ou ne dispose pas d’une partie de ce que l’autre attend, le sentiment d’amour s’estompe ou s’éteint.

L’amour purs (compassionnel, inconditionnel, universel, etc.) est simplement le souhait qu’il ou elle soit heureux(se). L'amour rend toujours notre esprit paisible et heureux. Nos relations amoureuses sont souvent un mélange subtile d'amour et d'attachement qu'il est difficile de distinguer quand ils sont mélangés. L'amour pur, non mélangé à l'attachement, est en accord avec la réalité, et ne nait pas de l'ignorance, mais de la sagesse.

En effet, alors que l'ignorance nous conçoit comme une personne indépendante des autres, et pensent que nous sommes la chose la plus importante de l'univers, la sagesse comprend que nous sommes une personne parmi une infinité et que nous sommes tous interdépendant.

La source de notre souffrance est notre ignorance qui conçoit tous les objets que nous percevons comme ayant une existence propre. A partir de cette ignorance, des états d'esprit nuisibles se manifestent comme l’attachement (qui croit qu'un objet à des qualités intrinsèques, considère cet objet comme source de bonheur et souhaite l'acquérir).

L'objet que l'attachement (un objet qui a le pouvoir de nous apporter le bonheur) appréhende n'existe pas, c'est pourquoi l'attachement nous trompe toujours et on est forcément déçu au final, exactement comme on est déçu si on espère qu'un mirage dans le désert va pouvoir nous apporter de l'eau.

Par conséquent, l'amour, qui souhaite que les autres soient heureux, nait de cette compréhension que, comme je souhaite moi-même être heureux, tous les autres le souhaitent également. C'est donc naturel et en accord avec la réalité de souhaiter que tous les autres soient heureux, et puisque ce sentiment nait de la sagesse, il ne nous trompe pas et ne peut jamais être source de souffrance.

Du plus profond de mon être je vous souhaite tous un amour des plus purs.

Sincèrement,

Frédéric

lundi 29 juin 2009

Plaisir, Souffrance et Bouddhisme !

J’ai trouvé un troisième texte parlant des erreurs de la perception humaine que nous faisons couramment. En espérant que vous trouverez cela aussi intéressant que moi !

‘Deux choses régentent l'existence humaine: le plaisir et la douleur. Si l'on se place au niveau psychologique, l'homme fait plus pour éviter la douleur que pour trouver du plaisir. C'est un peu la question du Bouddhisme à cela prés que plaisir et douleur sont traites de la même façon pour, finalement, être élimines.

Qu'est ce qui apporte les sentiments, les désirs, les peurs, etc.? C'est le milieu extérieur ou naissent les événements, conséquences d'autres événements, mais ce sont nos interprétations qui leur donnent un impact sur nous: nous percevons d'une façon erronée notre relation a nous-mêmes et au monde. Nous accédons ainsi à la base de la philosophie Bouddhiste :

- Première erreur: considérer les choses et les événements comme permanents ou fixes.

- Deuxième erreur: Puiser dans les choses et les événements bonheur et plaisir

- Troisième erreur: Nous considérons souvent comme authentiques et désirables de choses qui ne le sont pas

- Quatrième erreur: Projeter une notion d'existence réelle sur des événements ou des objets qui en sont dépourvus.

Ces perceptions erronées de la réalité nous conduisent bien souvent à de faux rapports avec le monde et nous même.’

Je pense qu'il s'agit en quelques sortes de la base qui crée notre souffrance et insatisfaction.

Je vous souhaite une douce soirée à vous tous !

Amour et Compassion

Voici un deuxième text que j'ai trouvé particulièrement intéressant!

'L'amour est le souhait que tous les êtres sensibles (tout être qui a un esprit et n’est pas encore pleinement éveillé) aient le bonheur et ses causes.

La compassion, c'est leur souhaiter d'être libres de la souffrance et de ses causes.

Amour et compassion bénéficient à nous-mêmes et aux autres. Quand ils nous animent, nous nous sentons en contact avec tous les êtres vivants et reliés à eux. Les impressions d'aliénation et de désespoir s'effacent pour être remplacées par l'optimisme.

Quand nous agissons avec ces deux motivations, ceux qui nous touchent de près bénéficient de la proximité de quelqu'un de gentil. Notre famille sent la différence, de même que nos collègues, nos amis et les gens que nous rencontrons dans la journée.

Cultiver l'amour et la compassion est un moyen qui nous permet de contribuer à la paix dans le monde. En outre, cela laisse beaucoup de bonnes empreintes dans notre courant de conscience, si bien que notre pratique spirituelle progresse mieux et nous devenons plus réceptifs pour réaliser la voie vers l'éveil.

Nous aimons tout le monde également. L'amour est une émotion que nous voulons cultiver dans notre cœur pour tout le monde. Mais cela ne veut pas dire que nous traitions tout le monde de la même manière.

Par exemple, nous reconnaissons encore les limites et les capacités des enfants, et nous entrons en relation avec eux en tant qu'enfants, non en tant qu'adultes.

Evidemment, nous traitons les personnes que nous connaissons différemment des inconnus, parce que les rôles conventionnels socialement reconnus tiennent toujours.

Si quelqu'un est mal disposé contre nous, nous devons écouter, communiquer et tenter de mettre fin au conflit. Nous ne traiterons pas cette personne comme s'il n'existait pas de dissension, car elle croirait que nous ne l'entendons pas.

Toutefois, quelque soit le genre de relation que nous ayons avec une certaine personne à un moment donné, cela ne nous empêche pas d'avoir une attention égale pour tous dans notre cœur.'

L'équanimité

Aujourd'hui je vais vous parlez de l'équanimité. J'ai trouvé un très beau texte qui parle de cela et j'ai décidé de le citer ici même. Bonne lecture!

'L'équanimité

Elle nous permet d'être avec ce qui existe sans être perdu ou désespéré, sans prendre les choses personnellement ; c'est l'acceptation totale de ce qui est.

Mais ce n'est pas être indifférent ou passif. C'est lié à la compréhension, à l'ouverture et à la clarté. Nous pouvons savoir où, quand et comment agir. Ce n'est pas vouloir changer ou contrôler les choses selon nos souhaits. C'est accepter les choses simplement comme elles sont.

Nous passons beaucoup de temps à résister, à lutter, à rejeter, à ne pas accepter les situations et les gens. Nous ne désirons que ce qui est plaisant, agréable et bénéfique, mais cela génère beaucoup d'anxiété et de souffrance. Si nous permettons aux choses d'être ce qu'elles sont, si nous les acceptons, nous ressentons alors une grande paix.

Avec l'équanimité, chaque instant est parfait, notre cœur s'ouvre à ce qui est plaisant, tout comme à ce qui est déplaisant. Nous sommes tolérants vis-à-vis de ce qui est désagréable.

Par la pratique, l'équanimité se développe et nous devenons capables de lâcher prise, d'accepter et de voir les choses telles qu'elles sont réellement. La sagesse et la compréhension émergent tout naturellement.

Nous ne pouvons pas faire surgir ces qualités, ces facteurs d'illumination par notre volonté. Ils ne se développent que grâce à la pratique, à une motivation et une intention sincères, au désir d'être présent, avec patience.

Quand ces qualités sont pleinement développées, l'esprit devient lumineux et clair, plein de joie, de paix et de liberté. Nous pouvons enfin vivre harmonieusement et heureux.'